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Personnalité fixe ?

Lors des séminaires que j’organise, je suis toujours surpris de constater le problème de positionnement de personnalité de certains managers. Paralysés par la crainte d’en faire trop ou pas assez, ils fixent une image d’eux mêmes, une attitude et n’en déroge pas.

Cela peut convenir à une équipe fixe de collaborateurs, qui va alors s’installer dans une routine relationnelle. Cela ne pourra pas conduire à l’innovation. De plus si une nouveau collègue de travail rejoint l’équipe, ce grain de sable peut tout faire sombrer.

la phrase d’Epictète que je cite souvent  » si je fais aujourd’hui la même chose qu’hier, il m’arrivera aujourd’hui la même chose qu’hier », trouve ici tout son éclat. La routine peut tuer même une bonne  ambiance de travail. Comme la routine tue l’amour dans le couple.

Le manager doit s’habituer à changer. Changer c’est se donner une chance de faire mieux. Quitte d’ailleurs à revenir en arrière si les effets attendus ne sont pas à la hauteur des espérances…

J’ai travaillé, il y a quelques jours dans une entreprise, en atelier,  le » bonjour » du matin en arrivant auprès de ses collègues. Prendre le risque par exemple de poser une question ouverte comme « bonjour, ça va dans le travail? » est capital. La question HABITUELLE FERMEE, du « bonjour ça va », ne peut pas permettre au collaborateur de s’exprimer. Alors que questionnez sur le travail, et vous constaterez que les réponses fusent: TESTEZ LE !

En conclusion il faut retenir que la fixité est pathologique. En psychologie, la rigidité de la personnalité est souvent un signe de dysfonctionnement. On a le droit un jour d’être euphorique parce que l’on reçu une bonne nouvelle, on a le droit le lendemain d’être plus déprimé car on en a reçu une moins bonne. Rester dans la déprime ou dans l’euphorie en permanence quelques soient les nouvelles reçues, est un signe de lutte, est un masque dur à tenir; il peut aussi fatiguer l’entourage pro ou perso.